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18/08/2006

Prenez l'air avec Séraphina !

medium_SeraphinaCouleur.3.jpgBonjour… Je m’appelle Séraphina, je suis le premier ballon à air chaud… La première montgolfière si vous préférez… Celle qui s’est envolée le 4 juin 1783 dans le ciel d’Annonay.

 

Bâtie sur 7 collines, cette ville existait sans doute déjà aux environs de l’an 400 !

 

Entre ses deux rivières, la Deûme et la Cance, Annonay était au Moyen-Age un lieu de passage très important. Les pèlerins et les seigneurs en route pour la Croisade s'y reposaient, s'y faisaient soigner et y achetaient des provisions.

 

Après les guerres de religion , au 17ème siècle, Annonay a développé trois types d’industries : le cuir, le papier et le textile.

medium_Square_AIAA_1.3.jpgLa place des Cordeliers doit son nom à un couvent, devenu aujourd’hui une école primaire.

C’est exactement à cet endroit que je me suis envolée grâce au génie de mes deux pères, Joseph et Etienne de Montgolfier. Sur le square du Premier Envol où se dresse ma silhouette, lisez ce qui est inscrit sur la plaque. Vous y verrez aussi mon portrait en médaillon et la date à laquelle je suis devenue célèbre.

 

Envolons-nous maintenant vers l’avenue de l’Europe. Figurez-vous qu’ici autrefois on pêchait à la ligne dans la Deûme. Mais, en 1964, on a commencé à couvrir la rivière et elle coule maintenant sous nos pieds.

medium_Tour_des_Martyrs_1.jpgDu haut de la Tour des Martyrs, bâtie il y a 10 siècles, les soldats guettaient les ennemis et tiraient à l’arbalète par des fentes horizontales appelées « meurtrières ». 

A droite, une de mes sœurs montgolfière, peinte en trompe l’œil, semble vouloir s’élever au-dessus des immeubles. Mais je suis là moi aussi, peinte sur  une façade, avec mes faisceaux de tissus aux couleurs d’Annonay et mes 1 800 boutons.

Autrefois, il fallait passer sur le pont Valgelas pour entrer dans la ville, pas question de voler par dessus les remparts ! C’est là que la Deûme retrouve sa liberté, regardez-la courir vers le quartier des Fouines où habitent les Afars.

medium_Voutes_Soubise_3.jpgLes plus courageux pourront explorer les voûtes Soubises avant de se rendre sur la place de la Mure. Qui a vu la petite colonne romane qui décore le mur d’une de ses maisons ?

Montez l’escalier, passez sous « l’estre » qui enjambe la rue (il permet d’aller d’une maison à l’autre par la voie des airs !), continuez de grimper... vous voilà sur la place de la Liberté. Le mercredi et le samedi, elle est très animée car c’est là que se tient le marché.

Les cloches du beau clocher de la chapelle de Trachin  rythment la vie des Annonéens depuis 1320.

Au fond de la place, Marc Seguin nous attend. Par son second mariage, il est devenu membre de la famille de Montgolfier. Mais cet illustre personnage est connu pour ses deux inventions principales représentées sur sa statue : le pont suspendu et la chaudière tubulaire, une machine à vapeur qui a permis le développement du chemin de fer.

Suivez-moi, je vous emmène maintenant rue Franki-Kramer. C’était autrefois la Grand Rue ! Tout le monde y passait pour traverser la ville.

A l’angle de la rue de Trachin, se trouve la maison natale de Marc Seguin.

Non loin de là, si vous levez les yeux, vous allez voir un petit visage en pierre qui sourit !

Au n° 15 de la rue Franki-Kramer, la porte du temple de l’Eglise Réformée date du 18ème siècle.

Sur la place Mayol, une maison du 16ème siècle possède une tour qui renferme un bel escalier à vis très étroit.

medium_Place_Grenette_-_halle_1.jpgDescendez le Passage du Marché pour arriver sur la place Grenette. Là, promenez-vous sous les arcades de l’ancienne halle du marché aux grains et imaginez que vous remontez le temps !

La fontaine date de 1725 et la vieille porte cloutée avec un encadrement en pierre est du 16ème siècle.

Rue des Jardins, peut-être serez-vous accueilli par un matou assis sur les marches de l’ancien orphelinat.

Courage ! Montez encore un peu et vous voici devant le couvent Sainte Marie. Bâti en 1630, il était occupé par des religieuses qui instruisaient les jeunes filles, riches ou pauvres.

Rue Sainte Marie, admirez la porte de la chapelle du couvent puis retournez-vous pour découvrir la colonnette encastrée dans la façade d’une maison.

medium_Square_de_Backnang_-_armoiries_de_Backnang.jpgDu square de Backnang, vous pourrez profiter d’une vue aérienne d’Annonay sans pour autant être obligés de voler... comme moi ! Backnang est notre ville jumelle en Allemagne ; cherchez au milieu des fleurs son blason placé à côté de celui d’Annonay.

Si j'avais décollé de la place du Champ de Mars où se tenait autrefois le marché aux bestiaux, je me serais peut-être posée dans les vignes du Mont Miandon qui se dresse juste derrière.

Sur cette grande place se trouve la statue de François-Antoine Boissy d’Anglas, un homme célèbre au temps de la Révolution. Il a été président de la Convention en 1795. N’a-t-il pas fière allure ? Il se trouvait parmi ceux qui m’ont acclamée sur la place des Cordeliers lors de mon premier vol.

medium_Chapelle_de_l_hopital.jpgNe quittez pas ce lieu avant d’avoir vu le vieil hôpital avec sa tour et sa chapelle coiffée d’un clocheton. A la fin du 17ème siècle, il était très moderne !

Quant à la grosse tour qui faisait partie des remparts, elle est aujourd’hui coincée entre les maisons.

Rue Jean-Baptiste Bechetoille, les bâtiments du musée vivarois César Filhol abritaient un tribunal et une prison. De nos jours, c’est un lieu très intéressant qui raconte le passé d’Annonay et de ses environs.

Sur la Place des Forges, se dresse l’énorme église Notre-Dame construite en 1912. Ne trouvez-vous pas que son clocher ressemble un peu à une montgolfière ?…

Descendez jusqu’à la place Poterne où se trouve la maison forte de Nicolas du Peloux, gouverneur d’Annonay à la fin du 16ème  siècle.

 

Puis avancez jusqu’à l’entrée de la rue du Docteur Barry et levez la tête pour voir le balcon d’où Joseph de Montgolfier sautait pour expérimenter l’une de ses inventions considérée aujourd’hui comme l’ancêtre du parachute. Quel courage, n’est-ce pas ?

medium_Statue_des_Freres_Montgolfier_12.jpgSur la place de la Libération, voici la statue des frères Montgolfier sur laquelle je suis moi-même représentée... en miniature !

Non loin de là, se trouve le parc public Mignot. Profitez-en pour vous promener un moment dans les jardins à la française ou vous reposer sur un banc au bord des bassins.

Puis, descendez la rue Boissy d’Anglas. En passant devant le portail de la chapelle de Trachin, saluez la tête sculptée de Guigues Trachi, son fondateur et la vierge en pierre du 17ème siècle.

medium_Rochers_de_Saint_Denis_2.jpgLa rue Montgolfier vous ramènera place des Cordeliers, le point de départ de notre promenade. En passant sur le pont Neuf, arrêtez-vous un instant pour regarder les rochers de Saint Denis d’où Joseph de Montgolfier sautait, paraît-il, aussi en « parachute ».

Je profite du courant d’air pour m’élever et descendre le cours de la Deûme. Elle s’en va se marier avec la Cance à l’autre bout de la ville et je vais assister à ses noces.

Au revoir à tous… Ne m’oubliez pas ! Je m'appelle Séraphina… et je suis le tout premièr ballon à m'être élancé à l'assaut du ciel !

medium_SeraphinaCouleur.2.jpg